Sorti en 1999, Wing Commander est un film de science-fiction largement oublié du grand public, et pourtant, il s’appuie sur une licence culte du jeu vidéo des années 90. Malgré son échec critique et commercial, le film possède un univers riche, une esthétique marquée, et une mythologie qui, avec les bons moyens, pourrait faire mouche aujourd’hui.
Aux origines : une licence culte du jeu vidéo
Avant d’être un film, Wing Commander est surtout une série de jeux vidéo de combat spatial créée par Chris Roberts et lancée en 1990 sur PC. Révolutionnaire pour son époque, le jeu combine action, narration cinématographique et choix moraux, influencés par des classiques comme Star Wars ou Battlestar Galactica. Les suites intègrent des cinématiques jouées par de véritables acteurs (Mark Hamill, Malcolm McDowell), préfigurant les jeux narratifs modernes.
L’univers de Wing Commander oppose l’humanité, réunie au sein de la Confédération Terrienne, à une race alien guerrière, les Kilrathi. Entre batailles spatiales tactiques, héros cabossés et intrigues politiques, le jeu pose les bases d’un space opera ambitieux.
Un film raté mais un univers prometteur
Le film de 1999, réalisé par Chris Roberts lui-même, était censé capitaliser sur la popularité de la licence. Porté par Freddie Prinze Jr., Matthew Lillard et Saffron Burrows, il souffre d’un budget modeste, d’une réalisation maladroite et d’un scénario très différent de l’esprit du jeu. Les fans sont déçus, le grand public reste indifférent.
Malgré cela, on y retrouve des éléments de lore intéressants : la tension militaire, l’esprit de camaraderie, la menace alien à la fois brutale et mystérieuse. Le design des vaisseaux, la structure de la flotte, ou encore les enjeux autour de la navigation interstellaire sont autant d’idées exploitables.
Une licence à rebooter ?
Avec le succès de sagas comme The Expanse, Battlestar Galactica (le reboot), ou plus récemment Foundation, le public montre un intérêt renouvelé pour les univers SF matures, complexes et tactiques. Wing Commander possède tous les ingrédients d’un reboot réussi :
- Une guerre interstellaire épique
- Un héros au passé trouble
- Une menace alien implacable
- Des choix moraux en pleine bataille
Chris Roberts travaille aujourd’hui sur Star Citizen, un projet titanesque qui s’inscrit dans la lignée de Wing Commander. Mais côté cinéma ou série, le potentiel reste intact, à condition de respecter la profondeur et l’esthétique de la licence.
Un public prêt ?
Les fans de science-fiction attendent aujourd’hui plus que des effets visuels : ils veulent un univers cohérent, des personnages profonds, et des enjeux adultes. Le succès de Dune, Andor ou Interstellar le prouve. Un reboot de Wing Commander, en s’ancrant dans une SF mûre et stratégique, pourrait bien trouver sa place dans le paysage actuel.
Et si le moment était enfin venu pour Wing Commander de réintégrer l’escadron des grandes licences de science-fiction ?
