biohacking

Biohacking : l’évolution naturelle de l’humain augmenté

Temps de lecture ( Niveau Geek :') ) : 3 minutes

Le mot biohacking peut sembler moderne, presque sorti d’une série de science-fiction. Pourtant, l’idée derrière est vieille comme l’humanité : utiliser des moyens externes pour optimiser notre corps et notre esprit. La seule différence aujourd’hui, c’est que ces moyens sont devenus plus précis, plus connectés… et plus intégrés à notre biologie.

Le biohacking avant le mot “biohacking”

Bien avant les implants électroniques et les montres connectées, l’être humain cherchait déjà à se “modifier” pour être plus performant.
Boire du café pour rester éveillé plus longtemps ? C’est du biohacking. Porter des lunettes pour améliorer la vue ? Du biohacking. Faire un échauffement pour booster ses performances sportives ? Du biohacking aussi.
Chaque geste, chaque habitude visant à améliorer notre état physique ou mental est, en réalité, une forme de biohacking — même si on ne l’appelait pas comme ça.

Une continuité dans l’évolution humaine

L’histoire humaine est une suite ininterrompue de “hacks” pour dépasser nos limites naturelles.

  • La marche a laissé place au cheval pour voyager plus vite.
  • Le cheval a été remplacé par la voiture, puis par l’avion.
  • La mémoire individuelle a été augmentée par l’écriture, puis par les disques durs et maintenant le cloud.
    À chaque étape, nous avons intégré des outils dans notre quotidien pour faire plus, mieux, plus vite. Le biohacking moderne s’inscrit dans cette même logique, mais avec une différence majeure : désormais, les “outils” se connectent directement à notre corps, à notre cerveau, à nos données biologiques.

Le biohacking aujourd’hui

À l’ère de la technologie, le biohacking se décline en plusieurs approches :

  • Optimisation naturelle : sommeil, nutrition, sport, respiration… mais avec des outils modernes pour tout mesurer.
  • Quantified Self : collecte et analyse de données personnelles via montres, bagues, capteurs.
  • Supplémentation et nootropiques : substances naturelles ou synthétiques pour booster la concentration, l’énergie, la mémoire.
  • Implants et senseurs : puces RFID, capteurs sous-cutanés de glycémie, prothèses connectées.
A lire aussi  Impacts des réseaux sociaux sur la santé mentale

Ce qui relevait du laboratoire ou de la science-fiction est désormais vendu sur internet ou dans les grandes surfaces spécialisées.

Pistes pour commencer à optimiser sa biologie

Pas besoin de se lancer directement dans des implants pour commencer le biohacking. Voici des approches progressives :

1. Observer et comprendre son corps

  • Utiliser une montre connectée ou un bracelet fitness pour mesurer fréquence cardiaque, sommeil, activité.
  • Tenir un journal d’énergie : noter son état mental et physique selon l’heure, l’alimentation, le sommeil.

2. Optimiser les fondamentaux

  • Améliorer la qualité du sommeil (réduire la lumière bleue avant de dormir, créer une routine régulière).
  • Adapter son alimentation : tester le jeûne intermittent, réduire le sucre, augmenter les aliments riches en nutriments.
  • Bouger chaque jour, même sans séance sportive intense (marche, étirements, mobilité).

3. Jouer avec les stimulants naturels

  • Le café est le biohack le plus répandu, mais à doser intelligemment (éviter après 15h).
  • Tester le thé vert, le maté ou certaines plantes adaptogènes comme le ginseng ou la rhodiola.

4. Passer à des optimisations avancées

  • Nootropiques : substances comme la L-théanine ou la créatine pour la cognition.
  • Outils de récupération : sauna, cryothérapie, tapis d’acupression.
  • Suivi biologique précis : analyses sanguines régulières, capteurs de glycémie, suivi hormonal.

Le futur du biohacking

Avec l’IA, les biotechnologies et les wearables, le biohacking va probablement devenir la norme dans la prévention santé. On pourrait bientôt avoir des implants qui détectent une carence avant qu’elle ne provoque des symptômes, ou des interfaces neuronales qui adaptent notre environnement à notre humeur en temps réel.
Mais cela amène aussi des questions : qui y aura accès ? Que devient l’humain quand chaque variable de son corps est optimisée par la machine ? Sommes-nous en train de franchir une étape où nous ne nous contentons plus d’évoluer… mais où nous prenons en main notre évolution ?